Tout a commencé en Roumanie. Après la chute du régime communiste totalitaire et la mort de Ceaușescu en 1989, le monde découvrait avec effroi d’immenses orphelinats où survivaient des centaines de milliers d’enfants livrés à eux-mêmes dans des conditions inhumaines. À l’époque, l’État roumain encourageait l’abandon d’enfants rendant cet acte banal, une conséquence de la politique ultra nataliste du dictateur et de l’extrême pauvreté dont souffrait la population.

Début 1991, Annie Vallée et René Myard, qui deviendraient ensuite les membres fondateurs d’ESF, avaient organisé une expédition humanitaire en Roumanie pour acheminer à la population des dons qu’ils avaient récoltés de leur propre initiative. Accompagnés d’un ami roumain, ils s’étaient notamment rendus dans un orphelinat au sud de Târgoviște, où ils allaient découvrir l’horreur. Dans ces structures surpeuplées et insalubres se trouvaient 250 enfants abandonnés, beaucoup en situation de handicap, qui y vivaient dans des conditions effroyables dès l’âge de 2 ans et jusqu’à leur majorité.

Ce périple les marqua à jamais, mais il fut aussi le point de départ d’une réflexion profonde sur la nécessité de créer une structure capable d’apporter une aide durable. Animés par cette volonté, ils décidèrent de fonder une association pour assurer l’acheminement de matériel à cet orphelinat, qu’ils avaient choisi de parrainer avec l’accord des autorités locales. C’est ainsi qu’en mars de cette même année à Redon, en Bretagne, naquit officiellement Espoir sans Frontières. Association de loi 1901 reconnue de bienfaisance, elle a pour mission d’apporter aide et soutien aux enfants les plus défavorisés à travers le monde, en mettant en place des programmes d’éducation, de développement et de soutien alimentaire.

Près de 35 ans plus tard, l’ONG bretonne poursuit son engagement avec une équipe en constante évolution, mais toujours animée par la même détermination et le même dévouement à sa cause.